UN MEILLEUR TRI DES DECHETS ENTRAINE UN MEILLEUR RECYCLAGE

IL FAUT REDUIRE LES DECHETS RESIDUELS NON TRIES D'ICI 2022

Mieux nous trions les déchets à la source, mieux nous pouvons les recycler. Telle est la devise de l'OVAM, la société publique des déchets de la région flamande. En misant davantage sur le recyclage et la réutilisation tout en s'attaquant au gaspillage, la quantité de déchets résiduels non triés des entreprises et des ménages devrait diminuer de 15% d'ici 2022. En attendant, il faut que les entreprises distinguent 18 flux de déchets, qu'elles doivent proposer séparément aux collecteurs enregistrés ou faire évacuer directement chez un transformateur agréé.

GESTION DES DECHETS

Le fait de trier les déchets à la source - par exemple directement dans l'entreprise - offre de nombreux avantages. Cela permet d'économiser sur la collecte et la transformation, puisqu'il reste moins de déchets résiduels. Chaque type de déchet doit aller dans des containers spécifiques, grands ou petits, en fonction du volume souhaité. Trier les déchets est ce qui a le plus d'effet en termes de durabilité. Le traitement des déchets entraîne une réutilisation optimale et une récupération des matières premières. Si le recyclage est impossible, les déchets peuvent être convertis en nouvelle énergie via une valorisation énergétique.

Primes

Depuis 1998, chaque entreprise lançant sur le marché belge des marchandises emballées est obligée de faire recycler ses déchets d'emballage de manière professionnelle.

VAL-I-PAC veille à ce que les entreprises répondent à ces prescriptions légales. Au nom des clients, il collecte les preuves de recyclage et d'application utile et transmet ces informations à la Commission interrégionale de l'Emballage. Pour un rendement optimal du système, VAL-I-PAC offre un soutien financier aux entreprises, qui collectent leurs déchets d'emballage (carton, plastique, films) de façon sélective et les font ramasser pour le recyclage. Les trois sortes de primes disponibles - la pime de démarrage unique (€ 100), la prime de recyclage (liens en plastique, déchets d'emballage en bois et en plastique) et la prime container - sont cumulables. Les gestionnaires de déchets affiliés doivent introduire la demande auprès de VAL-I-PAC pour leurs clients.

TRIER LES FLUX DE DECHETS

Chaque flux de déchet a un traitement spécifique. Nous trions ainsi les déchets alimentaires, les déchets de désossage et la viande invendue, les films, le verre, les PMC (bouteilles et flacons en plastique, emballages métalliques, briques de boisson), les plastiques durs (seaux, bidons, pots de salade), le papier et le carton et les déchets résiduels.

DECHETS D'EMBALLAGE

Législation

Depuis le 1er juin 2018, les entreprises flamandes doivent trier trois nouveaux types de déchets et les faire collecter séparément:
• les films d'emballage: le film transparent, coloré ou imprimé, le film rétractable et extensible, le film d'emballage;
• la frigolite (EPS): polystyrène expansé;
• les plastiques durs recyclables.

Celui qui veut se mettre en ordre, doit contacter le service clientèle de SUEZ, qui assure l'adaptation administrative de votre déclaration VLAREMA, le document dans lequel vous déclarez les déchets que vous avez et que vous faites collecter séparément.

Papier et carton

Le papier et le carton peuvent être ramassés par un collecteur privé (plus d'1 m³ par mois) ou par les services communaux. Il faut interroger le service environnement de la commune pour savoir s'il s'occupe des déchets d'entreprise. Si ce n'est pas le cas, un petit container mobile constitue une solution idéale. Pour un boucher moyen, il faut prévoir un container papier et carton de 1.100-2.500 litres par mois. Vous pouvez éventuellement bénéficier des primes de VAL-I-PAC.

Verre

Le boucher peut aussi utiliser les bulles à verre ou les containers à verre locaux. Dans la bulle à verre, on ne peut mettre que des bouteilles et des bocaux en verre. Pas de porcelaine, ni de céramiques, ni de plats. Pour collecter les emballages en verre, vous pouvez également faire appel à un collecteur privé. Celui-ci place alors chez vous une petite bulle à verre, qu'il vient vider en temps voulu.

 

DECHETS ALIMENTAIRES

Ces déchets comprennent:

• déchets de cuisine végétaux, restes alimentaires, déchets de pain, de fruits et de légumes, épluchures de fruits, de légumes et de pommes de terre, coquilles de noix, noyaux, marc de café, filtres à café en papier, sachets de thé, papier essuie-tout;
• fleurs fanées et plantes d'intérieur sans motte de terre;
• petits déchets provenant de potagers et de jardins d'ornement: feuilles, tontes de pelouse, tailles de haies, mauvaises herbes, bois de taille broyé, petits déchets de taille;
• déjections d'animaux domestiques (non carnivores).

Déchets résiduels

Dans cette catégorie, les autorités compétentes classent les déchets résultant d'une activité industrielle, artisanale ou scientifique. Les déchets d'entreprise sont tous les déchets qui ne contiennent pas d'ordures ménagères. Les restes de sauce et les déchets de plats préparés font partie des déchets résiduels. Normalement, les déchets résiduels sont ramassés chaque semaine.
Les containers à déchets les plus courants pour les boucheries ont des volumes de 660, 770 et 1.100 litres. Il existe aussi des containers semi-enterrés de 5.000 litres, convenant uniquement aux déchets résiduels.

 

SOUS-PRODUITS ANIMAUX

Dans la réglementation européenne, l'accent s'est déplacé des 'déchets animaux' aux 'sous-produits animaux', non seulement sur le plan de la santé publique, mais aussi dans la réglementation relative aux déchets.
Les sous-produits animaux sont toutes les matières d'origine animale qui ne sont pas destinées à la consommation humaine comme les os, les déchets de viande résultant du désossage ou de la découpe, les bords gras, la couenne, mais également les déchets de produits laitiers ou les produits contenant des produits laitiers, les graisses de friture usagées ou même les produits contenant du miel.

Différentes catégories

Les sous-produits animaux sont divisés en trois catégories, C1 étant la plus risquée et C3 la moins dangereuse. En 2015 - avec le Règlement 2015/1162 du 15 juillet 2015, la Belgique a été mise sur la liste des pays avec un risque négligeable d'ESB (maladie de la vache folle). De ce fait, nous bénéficions d'assouplissements pour le matériel à risque (MRS). Au lieu de la colonne vertébrale, seule la moelle épinière est considérée comme MRS. La colonne vertébrale est devenue C3. Toutefois, ceci est uniquement valable pour les bêtes belges et pour celles provenant d'autres Etats membres figurant également sur la liste 'sûre'. Du fait de ce changement dans le Règlement 2015/1162, il n'y aura pratiquement plus de matériel C1 chez le boucher. Le ramassage est donc moins cher pour les bouchers qui désossent eux-mêmes leurs carcasses, puisqu'ils peuvent faire appel à des ramasseurs sans permis C1. Les matériels C1 et C2 doivent être ramassés par des collecteurs enregistrés. Etant donné la nature de ce matériel, ces collecteurs doivent disposer d'un système de garantie de qualité. Chez le transformateur, le matériel C1 et C2 est converti par un traitement thermique en graisse animale fondue et en farine animale. Le ramassage des différentes catégories se fait dans un récipient fermé et réfrigéré. Les anciennes denrées alimentaires (qui ont déjà été proposées au client emballées) comme la charcuterie ou les œufs périmés, les biscuits, … peuvent être évacuées comme déchets résiduels si le volume est inférieur à 20 kg par semaine. Mais il faut présenter un registre en guise de preuve.

Photos: Emilia Van Eynde

EN RÉSUMÉ

• Le tri, le stockage et la transformation des déchets sont devenus très importants dans chaque entreprise.
• Chaque entrepreneur est supposé traiter ses déchets correctement afin de pouvoir leur donner une deuxième vie en tant que matière première ou source d'énergie.
• Le ramassage de la graisse et des os est effectué par des entreprises agréées, et c'est une bonne chose.
• Autre bonne chose: grâce à la modification du Règlement 2015/1162, il n'y aura pratiquement plus de matériel C1 chez le boucher.
• Le ramassage revient moins cher pour les bouchers qui désossent encore leurs carcasses eux-mêmes.
• Plus les fractions de déchets sont propres, plus le recyclage sera facile et de qualité.