UNE CONTRE-OFFENSIVE FACE AUX GROS ACTEURS A L'INTERNET
20.000 Paires a moitie prix Chez des marchands de chaussures limbourgeois
Des enquêtes et notre baromètre mensuel révèlent que le chiffre d'affaires dans notre secteur diminue chaque année. Il est donc indispensable d'anticiper les choses de manière créative et innovante. Selon une trentaine de marchands de chaussures limbourgeois, la grande distribution et la vente en ligne exercent une trop forte pression sur les marges et le chiffre d'affaires du commerçant classique. D'où l'initiative de sensibiliser le consommateur en unissant les forces. Au niveau provincial et avec le slogan 'Koop Limburgs', il a été décidé pendant le week-end du 20 au 22 avril de proposer 20.000 paires de chaussures à moins 50%.
UNE ATTENTION DE LA PART DES MEDIAS
Cette initiative n'a pas échappé au consommateur. C'est complètement logique, puisque la campagne a été diffusée via de nombreux canaux et a bénéficié d'une grande attention médiatique.
Les consommateurs ont été sensibilisés via les médias classiques, les journaux, les magazines et la télé, mais aussi via les réseaux sociaux ainsi qu'avec des affiches en magasin.
L'action a également été partagée en ligne, sur des blogs de mode, 'made in Limbourg', des e-shops, des bannières en ligne, des newsletters et des sites d'avis.
COMBAT INEGAL
“Le principal objectif de cette action est de soutenir le marchand de chaussures local dans son combat de plus en plus inégal contre les grosses filiales qui organisent à tort et à travers des réductions, des actions spéciales de vente de stock et autres astuces publicitaires similaires.
Tout cela sape la crédibilité du commerce de chaussures aux yeux du consommateur et fait du prix le seul argument d'achat."
EVALUATION POSITIVE
Après l'action, une soirée d'évaluation a été organisée par Het Belang van Limburg. Elle a réuni la grosse majorité des commerçants participants. Presque tout le monde était ravi du résultat. “Cette action a contribué de manière positive à une prise de conscience de la part du consommateur", dit un participant. “Nous sommes convaincus que d'autres initiatives similaires vont suivre." L'attention médiatique de Het Belang van Limburg a également été très appréciée.
A refaire!
Tim Primavesi, account manager de Mediahuis, ajoute: “Cette initiative sera certainement renouvelée. Réunir les commerçants limbourgeois pour faire face aux filiales est déjà un pas dans la bonne direction. Mediahuis soutiendra ce genre d'initiative du fait de sa portée et de sa collaboration avec les participants au fil des ans. Toutefois, il faut que les commerçants prennent eux-mêmes des initiatives."
Il n'y a pas encore d'accords concrets pour une future initiative, mais en tout cas, l'objectif est de ne pas laisser cette success-story sans suite.
Après cette réunion d'évaluation, Eric van Rosmalen, gérant d'Interfashion Enrico R, a donné en tant qu'orateur invité quelques explications sur les défis auxquels le commerce de détail de la chaussure sera confronté à l'avenir. Il a commencé par le caractère bidimensionnel d'Internet.
On dirait que le seul outil marketing qui existe encore, est celui de la reduction, rendant le modele des PME completement depasse.
LA REDUCTION COMME SEULE ARME MARKETING
Ne pas (pouvoir) être visible sur Internet est une chose qui nuira (encore) à beaucoup de petits indépendants. A côté de ça, cela semble être le seul 'outil marketing' qui existe encore, celui de la réduction, du bonus ou de l'offre, qui rend le modèle des PME complètement dépassé. Après avoir demandé un conseil et des informations, les clients ressortent du magasin et vont ensuite commander le produit en question sur le Net pour quelques euros de moins.
La cabine d'essayage du NEt
Le petit indépendant est ainsi devenu la cabine d'essayage du Net, avec une fonction 'showrooming'. Les PME sont qualifiées de 'moteur de l'économie'. Si cette idée était aussi défendue par divers groupements politiques, les PME pourraient plus souvent être respectées et ne pas sans cesse se voir imposer de nouvelles réglementations dont le but est uniquement de remplir les caisses de l'Etat. Ce sont déjà les PME qui contribuent le plus à la TVA et à diverses autres formes de taxe.
PUISSANCE DES GROSSES PLATES-FORMES DIGITALES
Le véritable gros danger sur lequel Eric van Rosmalen a attiré l'attention, est la position dominante que sont en train d'acquérir les grosses plates-formes agissant au niveau international. Le fait que sur les 100 plus grosses plate-formes digitales, seules 7 viennent d'Europe, est assez éloquent. Les 93 autres sont celles qui arriveront en première page à l'avenir et proposeront 99% de tous les produits. Si l'on ne fait rien, les chaînes et les boutiques en ligne nationales en subiront les conséquences très prochainement.
Abus des données
Nous allons passer à côté de nombreux milliards de revenus (TVA et impôts), parce que presque toutes les grosses plate-formes digitales sont originaires de pays extérieurs à l'Europe. L'abus de données, mais aussi l'utilisation de données uniquement pour acquérir une part de marché sont monnaie courante. Cette façon d'aborder le consommateur est néfaste pour préserver les processus économiques équilibrés qui existent. Avec ces données, on obtient une puissance directe et indirecte. C'est une évolution très préoccupante, car elle mènera dans quelques années à une formation de monopole. Il s'agit d'une menace encore beaucoup plus grave, qui débouchera sur un malaise social, une inflation galopante et du chômage. C'est avec cette donnée que van Rosmalen bombarde actuellement les hommes politiques et espère ainsi se faire entendre à Bruxelles.
Les boutiques uniquement actives en ligne doivent, comme les magasins physiques (avec un e-shop), etre soumises a une reglementation similaire et repondre aux memes exigences.
SOLUTIONS ET OPPORTUNITES
Il a constaté, mais aussi cherché diverses solutions. Les PME doivent être divisées en employeurs avec 1-10 et 11-50 employés. La première catégorie n'est pas assez représentée à Bruxelles et les parlementaires européens doivent y accorder beaucoup plus d'attention. Il faut une législation et une réglementation, qui feraient en sorte que les produits ne puissent plus être proposés qu'à condition d'être achetés directement, devenant ainsi la propriété du fournisseur. Cela doit être démontrable. De plus, c'est logique. Les boutiques uniquement actives en ligne doivent, comme les magasins physiques et les magasins physiques avec un e-shop, être soumises à une réglementation similaire et répondre aux mêmes exigences.
Réfléchir différemment
Enfin, selon van Rosmalen, il existe des opportunités. Il y a bel et bien un avenir radieux pour les PME avec uniquement des magasins physiques. Elles pourront continuer d'exister à côté de diverses chaînes (avec ou sans e-shop). Mais cela nécessite une autre façon de penser de la part du détaillant, qui devra notamment collaborer pour l'achat de produits. Imposer des engagements et prendre certains accords avec un agent commercial ou une marque, mais aussi (oser) se distinguer avec son offre en investissant dans ses 'propres capacités' et en osant dire non aux marques qui font de la concurrence par-derrière avec leur propre e-shop. L'innovation commence toujours au niveau des PME et en agissant de cette manière et en collaborant, nous créons de nouvelles opportunités.
Les commerçants participants:
Beringen: Stiff Style Outlet - De Gele Veter
Bilzen: Fraikin - Chloë - Kristel
Bree: Brusten
Diepenbeek: Auwerx
Genk: Outlet Reyskens
Hasselt: La Bottega - Marcus - Quetin
Herck-la-Ville: Il Fashino Piu
Heusden-Zolder: Lorenz
Houthalen-Helchteren: 's Hertogen - Sava Concept Store
Kermt: Bybo Lino
Lanaken: Lea
Lommel: Welly:
Maaseik: Van Dinter
Meeuwen-Gruitrode: Jervin
Peer: Belle Scarpe
Riemst: Bruggen Schulen: Mini Marine Saint-Trond: Jodi - Selvi
Stevoort: Windmolders