La librairie reste un maillon essentiel pour la distribution de colis
Les consommateurs ont pris goût aux achats en ligne
Pour la collecte et le retour des colis, un magasin de proximité situé au centre est de plus en plus souvent choisi. C'est en effet la solution la moins chère et la plus durable. C'est pourquoi les fournisseurs ne cessent d'étendre leurs réseaux. Grâce à ses larges heures d'ouverture, la librairie est le partenaire idéal. Pour gérer efficacement les volumes croissants, les outils du détaillant deviennent de plus en plus performants. Il est ainsi plus facile et plus rapide de réaliser des recettes supplémentaires.
Le secteur des colis prospère
Pendant la crise du coronavirus, on observe un pic important dans l'envoi de colis. Les livraisons se font alors principalement à domicile. Cette croissance se poursuit ensuite avec le succès croissant des plateformes de seconde main telles que Vinted, 2ndhands et Facebook Marketplace, qui alimentent le commerce entre consommateurs.
Dans le même temps, on assiste à une évolution vers la collecte dans un point central. Le marché des colis continue certainement à se développer. Cela est dû en partie à la croissance organique. En effet, de plus en plus de produits sont achetés en ligne, notamment des fleurs, des produits de jardinage, des aliments pour animaux, etc.
Ces produits ne passent pas toujours par un magasin de ramassage, mais l'envoi de petits articles, y compris de documents, par exemple vers des pays (lointains), connaît également une nette croissance.
Un bonus intéressant pour le libraire
Il est évident que les libraires-presse sont idéaux pour offrir des services de colis, car ils jouent un rôle de magasins de proximité. Leur situation centrale et leurs larges heures d'ouverture sont un véritable atout. Si l'espace de stockage est suffisant, les colis constituent un complément intéressant à l'activité principale.
La circulation de clients de plus en plus nombreux et nouveaux constitue aussi un avantage très intéressante pour ceux qui se profilent vraiment comme un point de collecte. D'autres détaillants tentent également de s'approprier une part du gâteau, comme c'est le cas avec les produits de la Loterie Nationale.

Le segment des librairies est en déclin
Le nombre des libraires-presse dans l'offre totale de services de colis varie en fonction du fournisseur.
DHL Express reste stable en nombre absolu, mais la part des marchands de journaux diminue. Toutefois, le nombre total de magasins est en forte croissance (+25%).
Chez DPD, ils représentent actuellement environ 20% du réseau total; au Benelux, DPD compte environ 3.000 magasins dans son réseau de ramassage, ce qui inclut plus de marchands de journaux que de magasins de détail. DPD continue de voir les livraisons aux magasins augmenter chaque année (+5% en Belgique en 2023 par rapport à 2022).
De son côté, le nombre de points PostNL est resté plus ou moins stable. Parfois, des magasins disparaissent et sont alors remplacés par des magasins similaires dans la même zone et qui répondent aux critères.
Chez bpost, le réseau se compose de 1.600 points de poste et de colis, à l'exclusion des bureaux de poste et des distributeurs automatiques. Environ 25% d'entre eux relèvent du segment des libraires-presse, mais leur part de marché a diminué au cours des deux dernières années. Bien entendu, certains détaillants cessent leurs activités ou mettent carrément la clé sous la porte. Dans les petites zones rurales, le segment des magasins de journaux disparaît parfois complètement au profit d'autres emplacements. Au cours des deux dernières années, le nombre de points colis a augmenté de 20%, ce qui correspond tout à fait aux objectifs fixés pour traiter le volume croissant.
Changements législatifs
Il convient de noter l'intérêt croissant pour les consignes automatiques de colis disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cette évolution provient de nos pays voisins, où le réseau existant de distributeurs automatiques est plus étendu en termes de nombre de consignes.
En outre, une nouvelle loi qui entrera en vigueur début 2024 oblige tous les fournisseurs à ouvrir leur réseau de distributeurs automatiques de colis à d'autres partenaires logistiques.
À cela s'ajoute l'obligation récente pour les entreprises de commerce électronique de proposer un deuxième mode de livraison en plus de la collecte ou de la livraison à domicile. Par conséquent, la tendance de la livraison à domicile à la livraison consolidée dans un point de collecte ou un distributeur automatique est tout à fait d'actualité.
Un souci de durabilité
Un réseau de magasins où les consommateurs viennent chercher ou livrer leurs colis est plus écologique, car les chauffeurs déposent de nombreux colis au même endroit et parcourent ainsi moins de kilomètres. À cet égard, de plus en plus d'efforts sont faits pour réduire l'empreinte écologique en adoptant des voitures électriques.

En outre, si les destinataires se rendent à vélo ou à pied dans un magasin stratégiquement situé, cette solution devient particulièrement durable. Surtout si elle est combinée à une autre course programmée, telle que l'apport du loto hebdomadaire.
La livraison dans un magasin de colis arrive en deuxième position en Belgique et est appréciée en raison de la proximité, du prix moins élevé de la livraison et de l'aspect environnemental. Les réseaux sont également fréquemment utilisés pour les retours de colis.
Des outils plus rapides et plus efficaces
Les différents prestataires organisent des formations, assurent la mise à jour des scanners, mettent à disposition leur propre portail où les marchands de journaux gèrent leurs colis et informent les clients. Bpost a investi dans un nouveau système informatique au cours des deux dernières années. Les deux principaux facteurs sont la facilité d'utilisation et l'efficacité. Par conséquent, les nouveaux partenaires ou employés se familiarisent très rapidement avec les aspects techniques.
DPD a introduit l'étiquette numérique, l'absence d'étiquette, le code pin comme preuve au lieu de la carte d'identité. Il s'agit d'une solution peu coûteuse et efficace pour le grand nombre de colis présentés dans des sacs, par exemple.
L'application PostNL pour scanner les colis est très conviviale et est constamment améliorée sur la base d'enquêtes régulières et d'un groupe de test.
DHL Express facilite encore l'expédition pour les consommateurs en proposant des options de dépôt sans étiquette d'expédition papier (via un code QR). Les clients peuvent désormais préparer leur envoi à domicile, le payer ou non, puis se rendre au magasin pour finaliser leur envoi (vérification du contenu, emballage gratuit, documents d'expédition en bonne et due forme).

Un revenu supplémentaire intéressant
Le montant que le commerçant reçoit par colis varie en fonction du prestataire. Avec DHL Express, le magasin reçoit une commission sur la création d'un envoi. Des frais supplémentaires s'ajoutent pour les options telles que l'assurance et la livraison rapide. Pour la numérisation, il y a une redevance fixe par colis numérisé.
Bpost paie une redevance basée sur le marché, qui tient compte de la durée de la transaction. La redevance pour un point postal ou un point colis se situe entre 30 et 80 cents par colis. Cette redevance dépend du canal (point postal ou point colis), de l'envoi (envoi ou collecte), de la taille/du poids et éventuellement de l'envoi contre remboursement. Lors d'un premier entretien, le commerçant obtient la transparence sur les frais et les relevés de remboursement mensuels.
Chez PostNL, les frais d'envoi et de délivrance des colis sont fixes. Selon qu'une signature est requise ou non, les frais peuvent être plus ou moins élevés.

DPD propose également un prix équitable au détaillant. En outre, l'avantage des marchands de journaux réside dans la familiarité avec le voisinage et les achats impulsifs. Les marchands de journaux sont des maillons indispensables du réseau. Avec la demande croissante de commodité, ils jouent un rôle encore plus important.
Évolution du commerce électronique par rapport aux pays voisins
Toujours en 2023, Geopost, dont DPD fait partie, a mené une étude sur le comportement des acheteurs en ligne dans 23 pays. 24.000 personnes ont participé à cette étude. Le baromètre de l'e-shopper en est le résultat.
En ce qui concerne la Belgique, les principaux critères d'achat sur Internet sont la livraison gratuite pour 47% des personnes interrogées et les retours gratuits pour 28% d'entre elles. Les freins à la commande sont les frais de livraison (33%), les frais de retour (27%) et les délais de livraison trop longs (26%).
16% des participants pensent qu'il est essentiel de savoir quelle entreprise livrera leur colis avant de passer commande. Pour un peu plus de la moitié des acheteurs, ce fait est d'assez important à très important. Les vêtements, les chaussures et les produits de beauté/santé sont les articles les plus souvent commandés en ligne.
(Les participants pouvaient donner plus d'une réponse)