PLUSIEURS POSSIBILITÉS D'AUTOMATISATION CHEZ L'IMBRICATION
L'EFFICACITE D'UNE MACHINE D'IMBRICATION PEUT ENORMEMENT AUGMENTER PAR L'AUTOMATISATION
Certains qualifient ceci de surmédiatisation, d'autres de conséquence logique d'un monde où il est de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié. Quoi qu'il en soit, tout comme pour toute autre technique de production, l'imbrication n'est pas le remède miracle en soi.
RETIREZ PLUS DE L'IMBRICATION
Machine d'imbrication autonome
Sur une machine d'imbrication autonome, l'opérateur se charge lui-même du chargement de la machine et de l'enlèvement de tous les éléments imbriqués. Pour garder une vue d'ensemble claire de tous les éléments, une imprimante à étiquettes accompagne quasi de série chaque machine d'imbrication. Le logiciel montre à l'opérateur dans quelle séquence il doit retirer les éléments, et l'étiquette afférente est ensuite imprimée à chaque fois. Cette étiquette raconte à quel projet appartient l'élément, et comporte des informations sur le traitement ultérieur (p.ex. perçages pour tourillons, infos pour l'encolleuse de chants, choix de la ferrure, instructions de montage, etc.). Eventuellement, un code-barres peut y être apposé, ce qui permet d'automatiser entièrement certains processus d'usinage en aval.
L'efficacite d'une machine d'imbrication peut enormement augmenter par l'automatisation de trois actions: charger, etiqueter et decharger
Chargement automatique
Le chargement manuel de la machine est une corvée pénible et fastidieuse. S'il ne s'agit que de quelques grandes plaques de base par jour, ceci ne pose généralement pas de problème. Cependant, certains environnements de production exigent d'alimenter la machine d'imbrication en continu. Il est alors préconisé de réfléchir à la meilleure façon d'organiser ceci. Une barre de levage montée sur un bras en acier est peut-être une première étape dans la bonne direction, mais cela peut bien entendu être encore plus efficace.
De nombreuses entreprises choisissent une table de levage. Une telle table sert avant tout de tampon. On peut y stocker de dix à quinze plaques de base, bien entendu dans la séquence indiquée par le logiciel. Idéalement, la machine d'imbrication dispose d'une unité mobile capable de positionner une plaque de la table de levage sur la table de machine contre les butées à l'aide de pistons. En complément, la table de levage proprement dite peut être alimentée par un magasin de plaques automatique. Ce magasin peut, par exemple, déjà préparer la table la nuit, de sorte que l'opérateur peut démarrer immédiatement la machine d'imbrication le matin. Si la production quotidienne dépasse la capacité d'une seule table de levage, on peut éventuellement recourir à des tables de levage complémentaires, ou déposer plaque par plaque sur la machine directement au départ du magasin de plaques.
Etiquetage automatique
En guise d'alternative à l'application manuelle d'étiquettes, on peut choisir un système d'étiquetage automatique, qui s'intègre dans l'unité d'usinage de la machine d'imbrication proprement dite, mais se monte aussi sur l'unité d'introduction mobile (dans le cas du chargement automatique). Les étiquettes sont collées sur la plaque de base encore non travaillée. Cette dernière méthode de travail est bien entendu meilleure, parce qu'on peut imbriquer une plaque tout en étiquetant la plaque de base suivante, ce qui procure tout de même un gain de temps considérable.
Chargement automatique de la machine
Au lieu d'enlever manuellement les éléments imbriqués et les chutes de la machine, on peut également automatiser ce processus de façon partielle ou totale. Sur le pont de machine, on prévoit ce qu'on appelle un poussoir qui repousse les pièces de la table jusque sur une bande transporteuse. A chaque fois qu'une pièce arrive à l'extrémité de cette bande transporteuse, celle-ci est détectée et la bande s'arrête. L'opérateur enlève la pièce et la dépose sur le bon chariot ou pile de dépose.
A l'heure actuelle, le 'nest picking' est également une possibilité. Un bras de robot, ou éventuellement le système de préhension du magasin de plaques automatique, saisit les éléments imbriqués un par un de la table de machine pour les déposer sur la bonne pile de dépose, sans erreur et de façon correcte, dans la séquence la plus optimale. De cette façon, on crée une cellule de production entièrement sans intervention humaine. Cette méthode exige bien entendu un dépoussiérage automatique profond et permanent de la table d'imbrication.
Imbriquer plusieurs plaques superposées
Dans le travail en série, une machine d'imbrication permet, tout comme une déligneuse du reste, d'enregistrer des gains de productivité. Ceci se fait par l'imbrication de plaques superposées en un seul mouvement. Ces plaques doivent être de préférence fixées l'une à l'autre au moyen de vis ou d'agrafes. Une alternative est de prévoir des rouleaux de compression complémentaires ou une bague de compression à hauteur de la tête d'usinage, qui compriment les plaques supérieures sur les plaques inférieures.
Remerciements à DB&S, DV Special Machines,Constant Philips, Haco Trading, Rogiers et Wood-You